Null Boîte à priser trompe-l'oeil en porcelaine à monture en or, le fermoir en a…
Description

Boîte à priser trompe-l'oeil en porcelaine à monture en or, le fermoir en argent orné d'un cabochon émeraude épaulé de quatre roses couronnées du XVIIIe siècle. La porcelaine probablement Meissen, les montures travail étranger en or 582 millièmeset en argent 800 millièmes (dispense d'apposition du poinçon d'État sur ouvrage en métaux précieux (article 524 bis C et article 275 ter M annexe I 3° du code général des impôts). L'extérieur à décor à l'imitation d'une enveloppe inscrite sur la face en noir A Monsieur / Monsieur de Sanssouci / Chevalier de belle humeur dans la rüe des / bons enfans a l'enseigne des charmes / a / Paris et en rouge des lettres r/z, le revers imitant un cachet en cire rouge avec un monogramme CLG et une inscription en noir N°.9r., l'intérieur du couvercle à décor polychrome d'une scène galante d'après François Boucher (le couvercle restauré, éclat restauré à un angle intérieur du corps, petites usures). H : 9,5 - L : 7,5 - P : 2,5 cm Provenance par tradition orale : - Joseph Duveen, 1er baron Duveen (1869-1939) ; - Acquise par Violet Trefusis (1894-1972) ; - Léguée à Philippe Julian (1919-1977). D'un modèle rare, trois autres exemples dans le même esprit, attribués à Meissen, sont répertoriés. Le premier est illustré par Barbara Beaucamp-Markowsky, Boites en porcelaine des manufactures européennes au 18e siècle, Fribourg, 1985, p. 164 ; les deux autres sont conservés dans les collections du Victoria & Albert museum de Londres (ce sont des prêts de la Collection Gilbert, inv. 500-2008 et 502-2008). Ces boîtes étaient certainement des cadeaux offerts comme souvenirs galants utilisant l'écriture de la personne qui les offrait, comprenant probablement à l'intérieur une lettre véritable, décuplant ainsi son message ; puis finalement utilisées pour conserver du tabac ou tout autre élément personnel. La manufacture de Meissen à certainement eu la plus grande production de boites en porcelaine en Europe au XVIIIe siècle ; une liste de modèles tenue par la manufacture en 1765, mentionne onze modèles différents, les plus ordinaires étant décorés de fleurs. Le décor intérieur de «notre» modèle est inspiré d'une toile de François Boucher, Le Pasteur galant, peinte en 1738 pour la salle d'audience du prince de Rohan, à l'hôtel de Soubise à Paris ; elle sera gravée par André Laurent en 1742. Cette scène vite célèbre a été reprise plusieurs fois notamment à la manufacture de Sèvres par Charles-Nicolas Dodin sur différentes pièces ; pour un commentaire sur ce sujet ainsi que des exemples en porcelaine de Sèvres, voir le catalogue d'exposition par Marie-Laure de Rochebrune, Splendeur de la peinture sur porcelaine au XVIIIe siècle, Charles-Nicolas Dodin et la manufacture de Vincennes-Sèvres, Paris, 2012, pp. 102-103 et p. 187.

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Boîte à priser trompe-l'oeil en porcelaine à monture en or, le fermoir en argent orné d'un cabochon émeraude épaulé de quatre roses couronnées du XVIIIe siècle. La porcelaine probablement Meissen, les montures travail étranger en or 582 millièmeset en argent 800 millièmes (dispense d'apposition du poinçon d'État sur ouvrage en métaux précieux (article 524 bis C et article 275 ter M annexe I 3° du code général des impôts). L'extérieur à décor à l'imitation d'une enveloppe inscrite sur la face en noir A Monsieur / Monsieur de Sanssouci / Chevalier de belle humeur dans la rüe des / bons enfans a l'enseigne des charmes / a / Paris et en rouge des lettres r/z, le revers imitant un cachet en cire rouge avec un monogramme CLG et une inscription en noir N°.9r., l'intérieur du couvercle à décor polychrome d'une scène galante d'après François Boucher (le couvercle restauré, éclat restauré à un angle intérieur du corps, petites usures). H : 9,5 - L : 7,5 - P : 2,5 cm Provenance par tradition orale : - Joseph Duveen, 1er baron Duveen (1869-1939) ; - Acquise par Violet Trefusis (1894-1972) ; - Léguée à Philippe Julian (1919-1977). D'un modèle rare, trois autres exemples dans le même esprit, attribués à Meissen, sont répertoriés. Le premier est illustré par Barbara Beaucamp-Markowsky, Boites en porcelaine des manufactures européennes au 18e siècle, Fribourg, 1985, p. 164 ; les deux autres sont conservés dans les collections du Victoria & Albert museum de Londres (ce sont des prêts de la Collection Gilbert, inv. 500-2008 et 502-2008). Ces boîtes étaient certainement des cadeaux offerts comme souvenirs galants utilisant l'écriture de la personne qui les offrait, comprenant probablement à l'intérieur une lettre véritable, décuplant ainsi son message ; puis finalement utilisées pour conserver du tabac ou tout autre élément personnel. La manufacture de Meissen à certainement eu la plus grande production de boites en porcelaine en Europe au XVIIIe siècle ; une liste de modèles tenue par la manufacture en 1765, mentionne onze modèles différents, les plus ordinaires étant décorés de fleurs. Le décor intérieur de «notre» modèle est inspiré d'une toile de François Boucher, Le Pasteur galant, peinte en 1738 pour la salle d'audience du prince de Rohan, à l'hôtel de Soubise à Paris ; elle sera gravée par André Laurent en 1742. Cette scène vite célèbre a été reprise plusieurs fois notamment à la manufacture de Sèvres par Charles-Nicolas Dodin sur différentes pièces ; pour un commentaire sur ce sujet ainsi que des exemples en porcelaine de Sèvres, voir le catalogue d'exposition par Marie-Laure de Rochebrune, Splendeur de la peinture sur porcelaine au XVIIIe siècle, Charles-Nicolas Dodin et la manufacture de Vincennes-Sèvres, Paris, 2012, pp. 102-103 et p. 187.

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