Souvenirs historiques

Lots recommandés

PROVENANT DE L’EMPEREUR NAPOLEON III. Important coffret en bois noirci verni, orné sur le couvercle, dans les coins de quatre motifs d’abeilles impériales et au centre du chiffre « N » sous couronne impériale, en bronze ciselé et doré en demi ronde bosse. Gainé de feutre vert en forme, à un compartiment de rangement. Il contient : -Une paire de pistolets à percussion de duel. Canons à pans, rayés, damas, bronzés, signés sur les pans supérieurs « Fni GASTINNE RENETTE A PARIS ». Tonnerres et queues de culasses numérotés « 1 » et « 2 ». Platines avants et chiens gravés de rinceaux feuillagés. Pontets repose doigt et calottes à pans trempés gris gravées de rinceaux. Queues de détente bleuies. Crosses en noyer sculpté ornées de pièces de pouce en or gravé au chiffre « N » sous couronne impériale. Longueur : 39 cm. Et ses accessoires : Maillet, tournevis, moule à balle coupe jet, louche à plomb, démonte cheminée, poire à poudre nickelée, huilier, boite à capsule en ébène tourné, baguettes de nettoyage et de bourrage. Coffret : 49 x 30 x Ht 8 cm. Avec sa clé en forme de lyre (manque la garniture d’entrée de serrure). B.E. Vers 1850-1860. Provenance : - L’Empereur Napoléon III et l’Impératrice Eugénie. - Collections de l’Impératrice Eugénie (Farnborough 134-135) - Collections du « Prince Napoléon », Napoléon Jérôme (1822-1891) - Donné par lui à l’amiral au vice-amiral baron de La Roncière le Nourry (1813-1891). - Réintégré dans les collections impériales sous le numéro 4062. - « Importante collection d’armes et souvenirs historiques », Drouot Rive gauche (Maître Cornette de Saint Cyr), le 16 juin 1977, Avec d’autres souvenirs de la famille impériale. - Collection Jean Louis Noisiez.

Estim. 8 000 - 12 000 EUR

PREMIER EMPIRE - MANUSCRIT - IMPERATRICE JOSEPHINE - Souvenirs historiques de madame RIBLE, première femme de chambre de Madame Bonaparte. 1793-1804. Cahier in-8 cuir souple d'époque. 132 pages. Souvenirs recueillis par son petit-fils le Commandant E. Belleville et mis en ordre par D. Sutter. Ce manuscrit, resté totalement inédit, contient des détails intimes sur la vie de José^phine de Beauharanis, épouse de l'Empereur Napoléon Ier, du plus haut intérêt sur cette existence "vraiment extraordinaire". Les notes de Madame Rible, conservée dans la famille, permettent de jeter un jour nouveau sur la vie "de la femme célèbre qui vit mourrir sur l'échafaud son premier mari, le vicomte Alexandre de Beauharnais, et qui apprit à la Malmaison la déchéance de son second époux, le grand empereur Napoléon"...On y trouve des circonstances inconnues jusqu'ici sur l'arrestation de la vocomtesse de Beauharnais, et une relation de faits intimes qui se passèrent à Fontainebleau quand madame Rible et son mari fut nommée à la surveillanc de cette résidence impériale. On peut noter également que madame Rible donne dans ses souvenirs des informations qui, corrigent ou contredisnt de nombreuses affirmations relevées dans divers mémoires sur la famille impériale, comme les mémoires de Mlle Avrillon, par exemple. On trouve à la fin du volume l'inventaire des objets appartenant à l'impératrice Joséphine au moment de son divorce, document "rare et précieux qui n'a jamais été publié et qui offre un intérêt retrospectif des plus curieux"...Ce précieux manuscrit était dedtiné à être publié mais nous navons trouvé aucune trace d'édition. Il est donc totalement inédit et du plus grand intérêt historique.

Estim. 3 000 - 4 000 EUR

[NAPOLEON IER]. Manuscrit intitulé « Fontainebleau, 20 avril 1814. Discours... à la Vieille Garde », en copie autographe du général Jean-Martin PETIT. [sans doute avril 1814]. Une p. 1/2 in-4 ; petites perforations d’aiguille en marge. « Soldats de ma Vieille Garde. Je veux vous faire mes adieux. Depuis 20 ans, je vous ai trouvé constamment sur le chemin de l’honneur et de la gloire. Vous vous êtes toujours conduits avec bravoure et fidélité ; encore dans ces derniers tems vous m’en avez donné des preuves. Avec vous, notre cause n’étoit pas perdue ; j’aurois pu, pendant trois ans, alimenter la guerre civile, mais la France n’en eût été que plus malheureuse, sans aucun résultat. Les puissances alliées présentoient toute l’Europe liguée contre moi ; une partie de l’armée m’avoit trahi ; des partis se formoient pour un autre Gouvernement. J’ai sacrifié tous mes intérêts au bien de la patrie. Je pars... Vous la servirez toujours avec gloire et avec honneur. Vous serez fidèl[e]s à votre nouveau souverain ; recevez mes remerciemens ; je ne peux pas vous embrasser tous : je vais embrasser votre chef, j’embrasserai aussi le drapeau ; approchez, général (le g[énér]al Petit). Faites avancer le drapeau... que ce baiser passe dans vos cœurs ! Je suivrai toujours vos destinées et celles de la France. Ne plaignez pas mon sort ; j’ai voulu vivre pour être encore utile à votre gloire ; j’écrirai les grandes choses que nous avons faites ensemble. Le bonheur de notre chère patrie étoit mon unique pensée ; il sera toujours l’objet de mes vœux. Adieu mes enfans. » ALORS COMMANDANT LES TROUPES A FONTAINEBLEAU, LE GENERAL JEAN-MARTIN PETIT (1772-1856) REÇUT L’ACCOLADE DE L’EMPEREUR ET LUI PRESENTA LE DRAPEAU DE LA GARDE A EMBRASSER. Engagé en 1792, vétéran des guerres de la Révolution et de l’Empire, il était adjudant-général de la Garde impériale, et attaché depuis mars 1814 à la première division de la Garde (Grenadiers). UN TEXTE CELEBRISSIME MAIS CONSERVE A LA POSTERITE SOUS DIFFERENTES FORMES. Improvisée par Napoléon Ier au moment de son départ du château de Fontainebleau pour l’île d’Elbe, cette harangue fut d’abord connue dans ses grandes lignes, selon ce qu’on pouvait en trouver dans des ouvrages historiographiques dès 1814. Plusieurs versions littérales en sont cependant conservées, avec variantes : la première publiée, en 1822 dans les Œuvres de Napoléon Ier (Paris, Panckoucke, vol. V), fut établie par le secrétaire de Napoléon Ier, Fain, en collaboration avec le général Gourgaud, l’ancien ministre Maret et le premier commis Jouanne. La version la plus fréquemment retenue est celle que Fain a remaniée et publiée en 1823 dans la partie de ses mémoires intitulée Manuscrit de 1814, version qui serait reprise officiellement par les éditeurs de la Correspondance de Napoléon Ier sous le Second Empire. Une autre version, conservée sous forme manuscrite aux Archives Nationales, aurait été transcrite par un officier de la Garde, et une autre version encore, attribuée au général Petit fut publiée en 1842 dans le volume V consacré à Fontainebleau des Souvenirs historiques des rŽsidences royales de France, sŽrie donnŽe sous le nom de l’historien et bibliothŽcaire de Louis-Philippe Ier Jean Vatout, mais sans doute plut™t rŽdigŽe pour ce volume par l’Žcrivain François-Xavier Esteben (cf. Thierry Lentz, Les Vingt jours de Fontainebleau, Paris, Perrin, 2014, pp. 201-204 et 22-30). LA PRESENTE VERSION DU GENERAL PETIT DIFFERE DE CELLE QU’IL COMMUNIQUA EN 1842, mais comme elle, fait allusion à la trahison d’une partie de l’armée, à la possibilité de poursuivre une guerre civile pendant trois ans, et comporte le conseil de servir le nouveau souverain de la France. JOINT, BERTRAND (Henri-Gatien). Billet imprimé avec ajouts manuscrits. « Le Grand Maréchal aura l’honneur de recevoir M. le général Petit le 20 avril à 1 heure après-midi. Paris [...] 1815 » (une p. in-8).

Estim. 700 - 900 EUR