Mobilier

Du Moyen-Âge au design contemporain, les ventes aux enchères en ligne de Mobilier traversent la « légende des siècles » en embrassant tous les styles jusqu’à l’esthétique la plus fonctionnelle.
Conjugaison du beau et de l’utile, elles se déclinent en armoires, bibliothèques, buffets et enfilades, bureaux, cabinets, chevets, coffres, commodes, consoles et encoignures, guéridons, lits, paravents, secrétaires et scribans, tables et vitrines.
Les amateurs de mobilier classique trouveront dans ces ventes de mobilier des coffres médiévaux, des cabinets Renaissance et des commodes XVIIIe estampillées (Charles Cressent, Thomas Hache, B.V.R.B ou Jean-Henri Riesener…) ou de bonne facture. Mais ceux que le style Louis XIV laisse froid se tourneront vers les buffets à deux corps d’époque Régence, les tables à jeux Louis XV, les bureaux à cylindre Transition, les bonheurs-du-jour Louis XVI, les lits de repos Directoire ou les guéridons tripode Empire…Les accros du « néo » s’abimeront dans le culte des meubles néo-gothique ou néo-Renaissance du XIXe tandis que les adeptes du modernisme adopteront de rigoureuses tables d'architectes, de designers ou de créateurs tels que Knoll, Eames, Pierre Paulin, Perriand, Saarinen, Le Corbusier, Jouve, Line Vautrin, Starck, etc.
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Lots recommandés

N’GUYEN GIA TRI (1908-1993), VILLAGE DANS LA VÉGÉTATION Grand panneau en bois laqué polychrome Signé Nguyen Giatri janv. 1940 en bas à gauche 100 x 160 cm Provenance : commande personnelle de Jean ARNOUX (1909-1941), responsable des ponts et chaussées en Indochine jusqu’en 1940. Ce grand panneau représente un village niché dans une végétation luxuriante, figurée dans des teintes or, jaune ocre, prune, rouge et dégradés de bruns, assez caractéristiques de l’artiste. La composition est structurée : au centre, des chaumières parmi de haut palmiers. Le village s’enfonce vers la droite dans l’ombre des arbres, où, seules, quelques touches claires d’incrustations de coquilles d’œuf illuminent l’obscurité, tandis qu’à gauche, il côtoie un cours d’eau où évoluent des buffles, puis des rizières, dans un contraste lumineux. Au premier plan à droite, comme souvent chez Gia Tri, les grandes feuilles d’un bananier traitées en légers relief. La signature, en lettres, apparaît en bas à gauche, comme grattée en négatif dans la laque or du feuillage. Avant l’indication de l’année, 1940, se trouve ce qui semble être l’abréviation janv- A propos de l’artiste N’GUYEN GIA TRI, considéré comme l’un des plus grands artistes laqueurs de son temps, fait partie de ces artistes formés à l’École Supérieure des Beaux-Arts de l’Indochine, fondée à Hanoï en 1925 par un Français, Victor Tardieu et un Vietnamien, Nam Son. Émanation directe de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, elle avait pour objectif de tenter de concilier traditions vietnamiennes et approche occidentale de l’art. De nombreux artistes vietnamiens y étudièrent, qui devinrent ensuite célèbres, tels Mai-thu, Le Pho, Vû Cao Dàm, Pham Hau, Tran Van Can, que Gia Tri a côtoyés entre 1929, date à laquelle il a intégré l’école, et 1936, lorsqu’il obtint son diplôme. Daté de 1940, notre panneau s’inscrit dans la série des œuvres produites entre 1937 et 1945, période unanimement considérée comme celle de l’apogée de sa carrière de laqueur. En 1946, au début de la guerre d’Indochine, GIA TRI quitte le Vietnam pour Hong Kong, où il se consacre à la peinture à l’huile. En 1954, avec la fin de la guerre, il revient et s’installe à Saïgon, y créant une école des Beaux-Arts. Son œuvre évolue et, dès 1966, Il explore à nouveau le travail de la laque sur panneau, mais à partir de thèmes abstraits qui l’attiraient depuis un certain temps. Notre panneau est assez rare dans l’œuvre de Gia Tri. D’une part, son format est peu courant. On rencontre plus souvent des petits paravents à six feuilles, de dimensions assez constantes. D’autre part, l’absence de personnages, rare dans l’œuvre de Gia Tri qui aime intégrer des villageois dans ses scènes. Cela peut s’expliquer par le fait que ce panneau est une commande spécifique. En effet, en 1939, Jean ARNOUX lui commande ce panneau directement. A propos de Jean ARNOUX (1909-1941), Jean ARNOUX, polytechnicien et ingénieur des ponts, fut envoyé en Indochine en tant que responsable des ponts et chaussées. Il s’y trouvait en 1939, lorsqu’il passa commande du panneau à Gia Tri. Il avait également le projet de la remise en eau des fossés des temples d’Angkor afin d’irriguer toute la région. Aviateur, il quitta Saïgon en novembre 1940, aux commandes du petit avion qui lui servait au repérage de ses chantiers, pour rejoindre Singapour, puis Londres, en février 1941. Il intégra alors la R.A.F. Mais son avion s’écrasa en Ecosse en septembre 1941. Il ne vit donc jamais achevé le panneau qu’il commanda à Gia Tri. Sa famille en hérita et l’a conservé jusqu’à ce jour. Les enchères pour le lot 90 ne sont pas acceptées via les plateformes web. Elles sont soumises à un dépôt de garantie de 10 000 euros via notre lien de paiement en ligne : http://paiement.osenat.fr/. La participation se fera donc par téléphone ou, ordre ferme. Il vous est demandé de contacter l’administration des ventes : osenatparis@osenat.com. _______________ NGUYEN GIA TRI (1908-1993) A VILLAGE AMONG LUSH VEGETATION Large lacquered panel signed Nguyen Giatri janv. 1940 on the lower left corner Dim. Provenance : personally ordered by Jean ARNOUX (1909-1941), in charge of the bridges and roads in Indochina until 1940 Gia Tri is considered one of the most famous artist of his time in Vietnam, especially renowned for his lacquer works. His master-pieces were mainly produced during what is called his « golden age » period, between 1937 and 1945. As most of his contemporary fellow artists, he studied at the Ecole des Beaux-Arts de l'Indochine, founded in Hanoi in 1925, from which he graduated in 1936. He was thus influenced by the « western manner », along with the other students of the school. With these artists and particularly Gia Tri, the two cultures blend

Estim. 80 000 - 120 000 EUR